Les compétences et la confiance en soi

La semaine dernière j’ai écrit un article sur les coûts d’un manque de confiance en soi. Cette semaine, j’examine une des racines de celui-ci. 

Vous avez peut-être entendu parler du travail de Carol Dweck, professeure renommée de psychologie à l’Université de Stanford. Elle est connue notamment pour son travail sur la façon dont chacun·e comprend le développement de ses propres capacités. Selon Dweck, chaque personne adopte l’un des deux “états d’esprit” suivants par rapport à ses propres capacités :

  • l’état d’esprit “fixe” (fixed mindset) ; ou

  • l’état d'esprit “de développement” (growth mindset).

Quand on adopte l’état d’esprit “fixe”, on imagine que le talent est inné : soit on l’a, soit on ne l’a pas. Chaque défi est l’occasion de montrer qu’on a une certaine capacité — ou pas. La réussite est la preuve qu’on a un certain talent ; l’échec démontre une défaillance. La charge émotionnelle de chaque épreuve est conséquente et le niveau de stress important : c’est souvent l’origine des accès de colère qu’on peut voir sur les courts de tennis, par exemple. 

En revanche, l’état d’esprit “de développement” prend pour postulat que tout s’apprend. Plus une tâche est difficile, plus cela donne de plaisir : c’est l’occasion de tester les limites de ses propres capacités — et de cerner ce qu’il faut faire pour les développer. Une tâche accomplie avec facilité est source d’ennui plutôt que de satisfaction : pourquoi perdre son temps à faire quelque chose de facile quand on pourrait consacrer ses efforts à une tâche plus compliquée grâce à laquelle on évoluerait ? 

Selon Dweck : 

  • On adopte un de ces deux états d’esprit pour chacune de ses capacités ; il n’y a pas de troisième façon de les concevoir. 

  • Tout le monde adopte tantôt l’une, tantôt l’autre, pour chacune de ses capacités. Autrement dit, personne n’adopte le même état d’esprit pour toutes ses capacités.

Par exemple, alors que j’ai épousé naturellement l’état d’esprit de développement lorsque j’apprenais à faire du ski — je me relevais après chaque chute, refusant de laisser mes frustrations prendre le dessus — l'état d’esprit fixe régnait lorsque je jouais au saxophone. Jeune, j’étais un skieur lamentable et suffisamment bon saxophoniste pour être sélectionné dans des ensembles exigeants ; aujourd’hui, j’ai un niveau de ski dont je suis fier et mon saxophone est toujours dans son étui chez mes parents depuis bientôt 30 ans.

La théorie de Dweck nous permet de comprendre l’impact de l’état d’esprit sur la confiance en soi-même :

  • Avec l’état d’esprit fixe, on a tendance à concevoir chaque défi comme l’occasion d’étaler ses capacités ; l’échec est accompagné d’une perte de confiance en soi.

  • Avec l’état d’esprit de développement, au lieu de ruminer l’échec et se noyer dans l’angoisse, on se focalise davantage sur ce que l’on peut en apprendre.

Heureusement, Dweck nous donne les clefs pour cultiver l’état d’esprit de développement et ainsi augmenter son niveau de confiance en soi-même. En analysant la façon dont on apprécie les défis à travers le prisme que nous donne Dweck, on peut graduellement adopter l’état d’esprit de développement de plus en plus fréquemment. C’est un muscle à développer.

Ainsi, les défis deviennent moins souvent l’occasion d’une montée de stress et plus souvent l’occasion de tirer satisfaction de l’effort qui a été nécessaire pour les relever.

Si vous vous interrogez sur comment le coaching pourrait vous aider à réduire votre niveau de stress et vous permettre d’améliorer votre performance au travail, vous pouvez me contacter ici. Si vous voulez plus de détails sur mon parcours — mon histoire ne se résume pas à l’abandon du saxophone et l’apprentissage du ski — c’est par ici.

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