La confiance en soi
La plupart de mes client·e·s occupent des postes très exigeants ; si elles et ils sont arrivé·e·s là, c’est grâce à une intelligence et un sens du travail hors commun. Et pourtant, parmi ces mêmes personnes, nombre doutent de leurs capacités. J’entends régulièrement différentes versions des thèmes suivants :
Je suis arrivé·e là où je suis par hasard ;
Toutes les récompenses que j’ai reçues sont des aberrations ;
Je suis obligé·e de travailler plus que mes collègues parce que je suis moins performant·e ;
Un jour, on va découvrir que je ne mérite pas ce poste.
Le problème est très complexe, et la cause est différente pour chacun·e ; c’est pourquoi je reviendrai sur ce thème à l’avenir. Je voudrais commencer par examiner le coût de tous ces doutes.
Du temps. Même s’il est nécessaire de se remettre en question de temps en temps, ou de relire un rapport une dernière fois avant de le soumettre à une partie-prenante importante, le temps passé sur un travail inutile parce qu’on doute dépasse rapidement ce qui est nécessaire pour faire un bon (ou même un excellent) travail.
De l'énergie. Il y a déjà suffisamment de stress dans votre poste ; pourquoi en rajouter davantage, surtout quand le taux de burn-out continue à croître ? Il est épuisant de ruminer sur une prétendue défaillance, d'autant plus que ce temps de rumination mène rarement à une action concrète pour y remédier.
Des opportunités. Le poste pour lequel on ne pose pas sa candidature, la promotion qu’on ne demande pas, l’augmentation de salaire qu’on n’ose pas exiger : la liste des opportunités perdues à cause d’un manque de confiance en soi peut vite devenir longue. Il ne faut pas oublier que la liste des personnes moins qualifiées qui ne doutent pas de leurs capacités est tout aussi longue — et celles-ci n’hésitent pas à s’emparer des opportunités que les autres ne saisissent pas.
Des relations. Le manque de confiance en soi empêche souvent d’avoir des relations saines et productives dans le domaine professionnel. Si on est toujours dans le doute, on est plus susceptible d'interpréter ce qu’on nous dit comme des reproches, car ce qu’on anticipe influence sensiblement ce qu’on lit ou entend (voici un article précédent qui parle de ce phénomène plus en détails).
Je vous parle de cela pour vous montrer que :
si vous manquez un peu de confiance en vous-même, vous n’êtes pas le·la seul·e ;
il n’y a pas de lien de causalité entre un manque de confiance et une défaillance réelle : votre doute n’est pas un bon indicateur de vos capacités ;
il est probable que votre doute vous freine bien plus qu’il ne vous aide.
Il n’est certes pas simple de se défaire du doute, mais un bon début est de tenir compte de l’impact négatif de celui-ci. Ensuite, vous pouvez parler avec une personne de confiance. Elle aussi doute — probablement — de ses capacités ; vous pouvez commencer à démanteler ces doutes respectifs ensemble.
Si vous voulez savoir comment nous pourrions travailler ensemble pour démanteler vos propres doutes, pourquoi pas me contacter ? Si vous voulez savoir davantage sur mon parcours, c'est par ici.