Mon client typique n’est pas du tout ce que vous imaginez

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“Alors Jon, c’est comment de travailler avec tous les avocats déprimés de Paris ?” Voilà une blague — qui existe en plusieurs variantes — que j’entends souvent lorsque je passe du temps avec les avocats de mon entourage. C’est une idée reçue concernant le coaching que je suis obligé de battre en brèche en permanence. Mais si cette description ne se conforme pas du tout à la réalité de mon travail, d’où vient-elle ? 

D’abord, de l’idée fausse que le coaching serait pour les personnes les moins performantes, une sorte de dernier recours avant l’obligation de chercher du travail dans un autre domaine. La réalité est tout autre : la plupart de mes clients ont tendance à se situer à l’autre extrémité : des personnes qui ont déjà réalisé leurs objectifs les plus ambitieux mais qui cherchent à mettre la barre encore plus haut — même si j’ai l’immense plaisir de travailler avec d’autres avocats dont le potentiel reste à développer.

Il est intéressant de noter que, dans de nombreux secteurs (par exemple la technologie, le conseil…), depuis longtemps, on s’est affranchi de l’idée que le coaching serait le dernier recours pour quelqu’un en difficulté. En effet, c’est plutôt l’inverse qui est admis : ce sont les personnes les plus performantes qui sont identifiées comme les candidates idéales pour le coaching. Par exemple, les dirigeant·es du GAFA et d’autres sociétés omniprésentes et toutes-puissantes chantent haut et fort les éloges de leur coach dans la presse anglo-saxonne, tandis que la discrétion règne au Barreau.

Cette discrétion nous mène à l’autre pensée à la racine des idées reçues concernant le coaching chez les avocats :  la croyance — particulièrement ancrée dans les grands cabinets — que l’avocat se doit d’être sans faille et que demander de l’aide montre que quelque chose ne va pas. 

Tout le monde sait (mais a peur de l’admettre) que derrière cette façade de perfection existent bien plus d’opportunités de développement. Et tant mieux ! Car le travail serait incroyablement ennuyeux si chaque jour on n’arrivait pas à se développer ou à apprendre quelque chose. Celles et ceux qui sont capables d’identifier avec précision leurs failles et de les combler, montrent leur maturité et leur sagesse par leur capacité à distinguer entre leurs domaines d’expertise solides et les aspects de leur travail qui méritent d’être développés  (j’ai écrit plus longuement au sujet de la demande d’aide, et pourquoi demander de l’aide est un signe de force, ici). 

De fait, de façon plus générale, cette attitude énoncée plus haut vis-à-vis du coaching montre une déconnexion avec la réalité du terrain. Le fait est que nous apprenons tous les jours ; nous sommes tout le temps en train de nous perfectionner (selon Simone de Beauvoir, la singularité de l’être humain  est, après tout, sa volonté de se dépasser en permanence). En effet, dans la plupart des domaines il est non seulement courant mais aussi louable de se faire aider : avoir recours à un coach sportif, n’est-ce pas la marque de quelqu’un de fort qui vise l’excellence concernant sa santé et son physique ?

Quelles opportunités pour réaliser ton potentiel restent inexploitées ? Prenez contact avec Jon afin d’en parler. Si vous voulez d’abord connaître ses qualifications et son parcours, cliquez ici.

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