Choisir

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Prendre une décision — surtout quand il s’agit d’une décision majeure — semble parfois se révéler une tâche tellement difficile qu’on préfère ne rien faire. Souvent, on repousse une décision jusqu'à ce qu’elle soit rendue obsolète, de sorte qu’il n’y a  plus de décision à prendre.  

Pourquoi des personnes très performantes et dotées d’un potentiel sans bornes renoncent-elles parfois à prendre des décisions cruciales ? Cela s’explique par une constellation de phénomènes, mais il y a souvent un phénomène psychologique qui nous incite toutes et tous à éviter les décisions les plus importantes : la peur d’avoir à les regretter. 

Daniel Kahneman y consacre une partie majeure de son livre Système 1, Système 2. En résumé, on anticipe que le regret associé à une action serait plus fort que celui associé à l’inaction. 

C’est la raison pour laquelle nombre de personnes ont renoncé au vaccin AstraZeneca contre la Covid quand des problèmes de coagulation sanguine  ont commencé à être constatés post-vaccin —  alors que ce même phénomène était constaté chez des patients souffrant de la Covid, et en plus grand pourcentage. Statistiquement, le risque associé au vaccin était moindre ; émotionnellement, il était plus facile de prendre le risque d’une infection Covid qu’on n’avait pas choisie d’attraper que d’accepter le risque infime d’un problème grave suite à une vaccination volontaire. A tel point qu’on peut avoir l’impression aujourd’hui que le vaccin AstraZeneca a complètement disparu.

Or, les décisions à prendre risquent rarement d’avoir des effets aussi graves. C’est pourquoi il faut d’abord accepter que, de temps en temps, on aura tort — et que ce n’est pas la fin du monde. 

Quand on prend le volant de la voiture, il est possible qu’on rencontre des problèmes : un accident provoque des retards ; on se perd et on doit rebrousser chemin, etc. Toutefois, d’occasionnelles mauvaises décisions ne suffisent pas à empêcher l’arrivée à la destination souhaitée. En revanche, si on donne la clef à quelqu’un d’autre et renonce à prendre part à toute décision, on accepte le risque de finir très loin de sa destination idéale. 

C’est pourquoi il faut remettre en question la peur du regret, et avoir le courage de choisir, quitte à faire le mauvais choix de temps en temps. Se laisser porter par les évènements peut être tentant ; mais c’est la façon la plus sûre de ne pas atteindre ses objectifs. 

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