Vous avez le droit de changer d’avis

Quels vêtements portiez-vous il y a dix ans ? Quel type de musique écoutiez-vous ? Quels étaient vos plats préférés ?

Il y a fort à parier que vos goûts ont changé, ne serait-ce qu’un tout petit peu depuis lors. L’inverse serait même étonnant : le changement de nos goûts et de notre regard sur le monde est un signe que nous évoluons au fil du temps. Sinon, la vie serait bien ennuyeuse.

On pourrait faire le même constat concernant nos carrières. Ce à quoi on était très attaché·e il y a dix ans n’occupe pas forcément une place importante dans notre vie aujourd’hui, et en occupera encore moins dix ans dans l’avenir. La bonne nouvelle : tout comme nous évoluons, les postes que l’on occupe le font aussi. La moins bonne nouvelle : un poste ne change pas forcément à la manière dont on en a besoin. Résultat : on pourrait se sentir perdu·e, ou avoir l’impression d’avoir fait le “mauvais” choix à un moment donné. 

Or, si l’on admet qu’il est parfaitement acceptable, voire salutaire, de reconnaître que son penchant pour le Saint-Emilion s’est transformé en prédilection pour le Pomerol, pourquoi chante-t-on les éloges des ceux et celles qui gardent la même vision du chemin de leur carrière de l’université jusqu’à la retraite ? 

Une grande proportion de mes clients estime qu’une certaine lassitude est normale et que, malgré tout, il faut continuer à avancer sur le chemin actuel pour l’une des raisons suivantes :

  • J’occupe le poste dont j’ai rêvé à la sortie de la fac ; je serais idiot·e d’abandonner tout cela !

  • Si je ne reste pas sur le même chemin, c’est comme faire dix pas en arrière.

  • Changer de direction à ce stade serait reconnaître un échec.

  • Puisque c’est la seule voie que je connais, l’option la plus facile est de continuer ainsi.

Toutes ces justifications se résument ainsi : puisque j’ai fait ce choix, il faut continuer jusqu’au bout. Quand on creuse un peu, il s’avère souvent qu’on a peur de se confronter à notre niveau de satisfaction, de crainte d’apprendre qu’on ne peut rien faire pour accroître le plaisir que nous donne le travail.

Mais maintenant, on arrive à la très bonne nouvelle : dans la plupart des cas, retrouver la satisfaction dans sa carrière s’agit plutôt de faire de petits ajustements que de poursuivre une carrière entièrement nouvelle. Mais une étape préalable est nécessaire : examiner de façon honnête et profonde ce que l’on veut aujourd’hui — et d’être ouvert·e à la possibilité que cela soit différent de ce que l’on voulait il y a dix ans. 

Ainsi, on reconnaît l’évolution constante de l’être humain au cours d’une vie. Célébrons cette évolution, au lieu de perdre de l'énergie en faisant semblant d’être la même personne que l’on était il y a dix ans. La vie est trop courte, et le nombre d’heures que l’on passe au bureau est trop important. Plus tôt on trouve le courage de réexaminer ses priorités actuelles, plus rapidement on retrouve une carrière satisfaisante.

 

Reprenez le contrôle de votre carrière

Voulez-vous savoir comment tirer le meilleur parti de votre poste actuel (et pas l’inverse) ?

 
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